photo : M. Hervo/ Collection La Contemporaine

DiagChaque année, le 19 mars, la France commémore la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Instituée par la loi du 6 décembre 2012, cette journée marque la date symbolique du cessez-le-feu du 19 mars 1962, qui met officiellement fin à huit années de conflit entre la France et le Front de Libération Nationale (FLN) algérien.

Un devoir de mémoire pour un conflit meurtrier

La guerre d’Algérie (1954-1962) reste l’un des chapitres les plus marquants de l’histoire contemporaine française et algérienne. Avec plus de 500 000 soldats français engagés, des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de blessés, le conflit a laissé des blessures profondes dans les mémoires collectives. Cette guerre, longtemps qualifiée d’ »opérations de maintien de l’ordre », fut en réalité un affrontement d’une grande violence, impliquant non seulement des combats militaires, mais aussi des massacres, des actes de torture et une guerre psychologique.

Les civils algériens ont payé un tribut particulièrement lourd, avec des pertes humaines estimées entre 300 000 et 1 500 000 morts selon les différentes sources. De l’autre côté, près de 25 000 soldats français, ainsi que plusieurs milliers de harkis, pieds-noirs et autres victimes civiles, ont perdu la vie dans ce conflit.

Le 19 mars 1962 : Un tournant décisif

Après plusieurs années de lutte armée, les Accords d’Évian, signés le 18 mars 1962, ouvrent la voie à un cessez-le-feu effectif dès le 19 mars. Cette date marque ainsi la fin officielle des affrontements entre l’armée française et les indépendantistes algériens. Toutefois, les violences ne cessent pas immédiatement, et l’année 1962 reste marquée par des tensions, notamment avec les représailles contre les harkis, le massacre d’Oran du 5 juillet 1962 et l’exode massif des pieds-noirs vers la France.

Une commémoration encore sujette à débat

Si cette journée du 19 mars est officiellement reconnue en France depuis 2012, elle reste controversée. Certains anciens combattants et rapatriés dénoncent une commémoration qui, selon eux, ne prend pas en compte les violences qui ont suivi le cessez-le-feu, notamment les massacres de harkis et de pieds-noirs en Algérie après l’indépendance. À l’inverse, pour d’autres, cette date symbolise un pas vers la réconciliation et un hommage nécessaire aux victimes du conflit.

Des cérémonies à travers la France

Chaque année, le 19 mars, la France commémore la Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. Instituée par la loi du 6 décembre 2012, cette journée marque la date symbolique du cessez-le-feu du 19 mars 1962, qui met officiellement fin à huit années de conflit entre la France et le Front de Libération Nationale (FLN) algérien.

Un devoir de mémoire pour un conflit meurtrier

La guerre d’Algérie (1954-1962) reste l’un des chapitres les plus marquants de l’histoire contemporaine française et algérienne. Avec plus de 500 000 soldats français engagés, des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de blessés, le conflit a laissé des blessures profondes dans les mémoires collectives. Cette guerre, longtemps qualifiée d’ »opérations de maintien de l’ordre », fut en réalité un affrontement d’une grande violence, impliquant non seulement des combats militaires, mais aussi des massacres, des actes de torture et une guerre psychologique.

Les civils algériens ont payé un tribut particulièrement lourd, avec des pertes humaines estimées entre 300 000 et 1 500 000 morts selon les différentes sources. De l’autre côté, près de 25 000 soldats français, ainsi que plusieurs milliers de harkis, pieds-noirs et autres victimes civiles, ont perdu la vie dans ce conflit.

Le 19 mars 1962 : Un tournant décisif

Après plusieurs années de lutte armée, les Accords d’Évian, signés le 18 mars 1962, ouvrent la voie à un cessez-le-feu effectif dès le 19 mars. Cette date marque ainsi la fin officielle des affrontements entre l’armée française et les indépendantistes algériens. Toutefois, les violences ne cessent pas immédiatement, et l’année 1962 reste marquée par des tensions, notamment avec les représailles contre les harkis, le massacre d’Oran du 5 juillet 1962 et l’exode massif des pieds-noirs vers la France.

Une commémoration encore sujette à débat

Si cette journée du 19 mars est officiellement reconnue en France depuis 2012, elle reste controversée. Certains anciens combattants et rapatriés dénoncent une commémoration qui, selon eux, ne prend pas en compte les violences qui ont suivi le cessez-le-feu, notamment les massacres de harkis et de pieds-noirs en Algérie après l’indépendance. À l’inverse, pour d’autres, cette date symbolise un pas vers la réconciliation et un hommage nécessaire aux victimes du conflit.

Des cérémonies à travers la France

Le 19 mars 2025, comme chaque année, des cérémonies officielles ont été organisés partout en France, notamment devant les monuments aux morts et les stèles commémoratives. À Paris, un dépôt de gerbes s’est tenu au Mémorial national de la guerre d’Algérie, situé sur le quai Branly. La ville de Nanterre a organisé une cérémonie commémorative au square du 19-Mars-1962. Des rassemblements se sont tenu également dans plusieurs autres villes de France comme Créteil, Poitiers, Audincourt pour n’en citer que quelques-unes. Ces commémorations sont l’occasion pour les autorités, les anciens combattants et les descendants des victimes de se recueillir et d’affirmer l’importance du travail de mémoire pour comprendre et reconnaître les souffrances causées par ce conflit.

En cette journée de recueillement, le devoir de mémoire s’impose pour éviter que l’histoire ne tombe dans l’oubli et pour œuvrer à une compréhension mutuelle entre la France et l’Algérie, deux nations dont les destins restent liés par une histoire commune, parfois douloureuse.

Bamby Diagne